Les origines

Le jeu du cerceau et du bâton : les origines dans la culture gréco-romaine

Les toutes premières références au jeu du cerceau se trouvent au sein de la culture gréco-romaine dès 450 avant J.C. dans les peintures de vase grecs. On y voit un jeune homme courant et roulant un grand anneau qu’il frappait avec un bâton ou un instrument qui lui permettait de maintenir le mouvement. 
Il semble que cette activité fut très présente à l’époque, au point même qu’il s’agissait visiblement d’une véritable pratique sportive. Considéré comme plutôt masculin, ce sport était pratiqué par les jeunes hommes dans le gymnase grec. On ne l’a cependant jamais retrouvé dans les jeux panhelléniques.

Chez les Grecs, le côté physique et très actif ne fait aucun doute.

  • Le cerceau qu’utilisaient les Grecs s’appelait krikoi, il était fait de métal et construit afin d’arriver en dessous de la poitrine du joueur. Pour suivre leur cerceau, les Grecs prenaient dans leur main un bâton (ou instrument faisant office de) appelé elater, on ne connait pas le matériau de construction, il suffisait que le bâton soit d’une taille adaptée à l’utilisateur.

La société romaine, à son tour, a adopté le jeu du cerceau et du bâton, comme une référence à la culture et la coutume grecques, par respect et par admiration pour celles-ci. 
Les cerceaux des Romains étaient probablement tous à peu près identiques, avec le même diamètre. Moins destinés aux seuls sportifs, jeunes hommes adultes, ils représentaient plutôt des activités de jeu pour les enfants. Ces derniers aimaient attacher des anneaux métalliques autour de l’intérieur de leur cerceau, ce qui produisait du bruit à leur passage, pour plus de plaisir sans doute.

Chez les Romains, les repères ancestraux se poursuivent, dans le jeu.

  • Les Romains appelaient le cerceau trochus et le bâton était connu sous le nom de clavis ou radius. Ce dernier cependant était différent du bâton utilisé par les Grecs, il était en bois avec une extrémité en métal de la forme d’une clé. 

Jeu populaire dans l’Empire britannique dès le XVe siècle

Dans l’Angleterre du XVe siècle, le jeu du cerceau était très populaire, en particulier chez les jeunes garçons entre dix et douze ans, qui y jouaient à longueur de temps dans les rues. Ces derniers avaient d’ailleurs inventé une particularité qui leur plaisait beaucoup : ils clouaient des des carrés d’étain à l’intérieur du cercle de sorte qu’à chaque roulement on entendait un tintement, comme le son d’un jingle. Astucieux mais bruyant !

Le temps passe, l’intérêt pour le jeu du bâton ne faiblit pas et les idées pour inventer des utilisations et des manières de jouer non plus. A Londres, au XIXe siècle, on croisait de très nombreux enfants qui faisaient la course les uns avec les autres, accompagnés de leur cerceau. L’usage et la pratique du cerceau faisaient d’ailleurs partie de l’éducation physique des jeunes filles, comme les haltères et la corde à sauter.

Mais le succès du jeu du cerceau a connu une très forte chute au milieu du XIXe siècle. Accusé de nuisances par certains détracteurs, en raison de blessures constatées sur les jambes des piétons qui se trouvaient au milieu des courses effrénées des jeunes garçons londoniens, le cerceau a été tellement critiqué qu’il a bien failli être interdit.

Heureusement, il n’en fut rien et le jeu a continué d’exister. Au début du XXe siècle, les filles utilisaient un cerceau en bois qu’elles roulaient avec un bâton en bois, alors que les garçons jouaient avec des cerceaux en métal et des bâtons également en métal en forme de clé. Parfois, on trouvait des cerceaux à clochettes pour le plus grand plaisir des petites filles principalement.

Des jeux divers, variés et ancestraux en Amérique

Dans l’Amérique, on rapporte que plusieurs tribus amérindiennes telles que les Arapaho, les Omaha, les Pawnee et d’autres encore, ont joué au cerceau avec des règles et des fonctionnement différents de ce que nous connaissons aujourd’hui mais qui s’y apparentent indéniablement.

C’est le cas du jeu que nous connaissons sous le nom de Chunkey. Le principe était le suivant : le joueur faisait rouler un disque ou un cerceau à grande vitesse et lançait dessus un instrument semblable à une lance dans le but de le faire atterrir aussi près que possible du disque ou du cerceau arrêté. La pratique entre adultes était très fréquemment liée au jeu, certains joueurs pariaient énormément sur le résultat de la partie et des prix très précieux (comme des chevaux, par exemple) étaient échangés.

On est bien loin du jeu du cerceau et du bâton que nous adorons aujourd’hui mais nous sommes malgré tout sensibles au fait que de nombreuses variétés de jeux avec un cerceau aient existé dans les contrées amérindiennes du XIXe.

Chez les colons européens, les enfants utilisaient eux aussi des cerceaux comme activité sportive : ils les faisaient rouler, les lançaient d'avant en arrière et les attrapaient sur leurs bâtons.

Dans les années 1830, le jeu du cerceau était considéré comme une activité très présente chez les jeunes. On dit qu'il constituait également une solution à la vie sédentaire et surprotégée menée par les jeunes filles américaines du milieu du XIXe siècle. 

Aujourd’hui, une tradition printanière remontant à 1895 appelée le Hoop Rolling Contest perdure au Bryn Mawr College, au Wellesley College et au Wheaton College. Ouvert aux étudiants diplômés, il s’agit de créer une course de cerceau ; le gagnant reçoit un titre honorifique, rien de plus que le jeu et rien que le plaisir de jouer ensemble !

Les jeux inventés par nos ancêtres

Le jeu de l’autoroute

Dans le même genre que le jeu du péage, ou la course infernale du joueur sur un parcours limité qui se restreint au fur et à mesure…
Là encore, on y joue à plusieurs : le joueur conduit son cerceau avec son bâton au milieu d’un parcours délimité par des paires d’objets - des pierres, par exemple, ou des petits plots -. Chaque paire d’obstacles est gardée par un autre joueur.
Au départ, l’espace entre les obstacles est assez grand, 30 cm, puis il se réduit et finit par être assez étroit, 5 cm, de telle sorte que seul le cerceau peut passer. Dès que le joueur qui s’est engagé dans le parcours touche un obstacle avec son cerceau, il prend la place du gardien concerné et c’est à ce dernier de s’élancer… Et ainsi de suite…
Le vainqueur final est bien évidemment le joueur qui a touché le moins d’obstacles au cours de la durée du jeu !

Le jeu du péage

Ou la course incroyable du cerceau au milieu des obstacles…
On y joue à plusieurs : le joueur doit faire rouler son cerceau entre deux obstacles, comme dans un couloir, - imaginons des pierres - placés de 5 à 8 cm l’un de l’autre sans en toucher aucun. S’il touche un des obstacles au cours de sa course, il est éliminé. 
Le couloir peut être sinueux ou en ligne droite, la distance à parcourir est décidée par les joueurs.

 

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